L’économie sociale : des impacts durables dans les communautés et dans l’écosystème économique!
L’économie sociale, résumée en quelques mots, c’est une collectivité qui se mobilise pour donner une réponse collective à des besoins, ou encore à des aspirations, communs. Sur le site du Chantier de l’économie sociale, on en parle en termes « de contrôle collectif, de pérennisation de vitalité économique, sociale et culturelle des communautés ». L’économie sociale, c’est aussi un mode de gestion et de fonctionnement, des pratiques et des valeurs, une gouvernance démocratique qui en font un secteur qui fait de l’économie différemment.
Au-delà de ces aspects qui se traduisent aisément en impacts sociaux à l’interne, l’économie sociale produit une valeur sociale par ses activités et ses actions, qui relève de l’impact social. Certaines structures, telles que les Pôles d’économie sociale soutiennent le développement de l’économie sociale dans leur région, notamment par une facilitation du réseautage, de la concertation, du développement de partenariats entre divers acteurs, tout en mettant en place des activités et des conditions qui viennent soutenir ce modèle entrepreneurial, son développement ainsi que l’écosystème de l’économie sociale dans son ensemble.
Voici donc un exemple d’impact social à l’échelle d’une structure. Les entreprises d’économie sociale produisent, elles aussi, un impact social qui est différencié selon le domaine d’activité investi. Les entreprises d’aide à domicile, par leurs services de maintien à domicile (entretien ménager léger ou lourd; préparation de repas; accompagnement aux courses; répit et soin d’assistance aux personnes), font en sorte que les aîné.e.s n’aient pas à se déraciner; qu’ils/elles se sentent partie prenante de leur communauté; retardent leur entrée dans un CHSLD (déchargement du système public) et que les proches aidant.e.s puissent avoir du répit.
À l’autre extrême, les centres de la petite enfance facilitent l’occupation d’un emploi par les deux parents; soutiennent le développement global de l’enfant; favorisent l’épanouissement de son plein potentiel, donc son développement social, moteur, intellectuel, affectif et langagier. Les ressourceries sont, quant à elles, un filet économique pour de nombreuses personnes; un lieu social; un lieu d’apprentissage ou encore un tremplin vers une intégration ou une réintégration au marché du travail réussie et durable; des entreprises dédiées à l’insertion professionnelle et sociale de personnes en situation d’exclusion, de personnes en grande difficulté ou ayant une limitation fonctionnelle, tout en étant des acteurs incontournables de l’économie circulaire, par la revalorisation et le réemploi de matériel usagé ou encore par le recyclage d’objets.
Bien d’autres exemples pourraient être mis de l’avant pour asseoir les impacts sociaux de l’économie sociale qui témoignent d’une force et d’une contribution indéniable de cet écosystème au sein des communautés.
Lynda Binhas
Directrice de la recherche au Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’économie sociale et de l’action communautaire (CSMO ÉSAC)